The Walkmen - A Hundred Miles Off

Publié le par Lauriane




 

Ce quintet New-yorkais s’est formé de rescapés de groupes ayant eu une durée éphémère, Johnatan Fire Eater et The Recoys. La fusion qui en a résulté est fructuante : The Walkmen, un pop rock influencé par des icônes telles The Smiths ou encore Bruce Springsteen. « A Hundred Miles Off », leur dernier album est le successeur de “Everyone Who Prentended To Like Me Is Gone” paru en 2002, et de “Bows And Arrows” sorti en 2004. The Walkmen a également publié un roman intitulé « John’s Journey », qui traduit l’envie des membres du groupe (Matt Barrick – batterie ; Paul Maroon – guitare et piano ; Walter Martin – clavier ; Hamilton Leithauser – chant ; et Peter Bauer – basse) de s’essayer à la plume.

 

Après quelques écoutes attentives de « A Hundred Miles Off », je vous livre mes impressions (convaincue) quant à cet opus que l’on pourrait diviser en deux parties. Les premières notes de « Louisiana » évoquent fortement Bob Dylan, le timbre de la voix que l’on découvre s’en rapproche, on s’imagine une ballade dans le Tenessee, sur la route en bon solitaire… Les trompettes retentissent et apportent un aspect solennel, cette fois-ci c’est le drapeau américain qui déambule au soufle du vent. Le morceau se termine avec un accord au piano qui nous laisse en suspend. Le chant de Hamilton Leithauser, d’une justesse imparfaite, fait passer dans « Danny’s At The Wedding » une émotion plaintive, puis l’on aborde un morceau moins pesant, aux tonalités plus claires accompagné de quelques « The sun were shining out … ». L’ambiance suppliante de l’ensemble de l’album se fait bien sentir avec « Emma, Get Me A Lemon », apparemment la désirée ne consent pas aux requêtes du jeune homme qui désespère, jusqu’au bout on reste dans le flou… Sur la suite les paroles sont toujours scandées, on décèle une lueur de résignation par moments, puis c’est comme si tout s’écroulait, un sentiment d’oppression, un rythme déferlant qui est enchaîné par un son strident, un appel lointain (« Come on over here ! »), les contre temps donnent l’impression d’un besoin de se raccrocher à quelque chose, mais quoi ? A mi-chemin de l’album, on veut connaître la fin de l’histoire, la trame est maintenue, quand vient le titre « Tenley Town » qui pourrait constituer une césure. Le rythme effréné est tout de même un peu assourdissant, répétitif, compulsif, le chant devient presque criard. La fin est imminente, des roulements de tambour s’imposent , puis sur « Brandy Alexander » la voix se fait suave, les percussions plus apaisantes, enfin on peut s’imaginer quelqu’un qui prend du recul, celui qui a souffert porte désormais son regard en arrière… On est transporté ailleurs quand l’ultime « Another One Goes By » pousse la nostalgie dans une pop agréable, conclusive.

 

Il semblerait que ce groupe demande à être vu sur scène, pour savoir si l’énergie canalisée qui ressort à travers l’enregistrement studio peut exploser davantage lorsque les musiciens se confrontent au public.


L'espace perso du groupe témoigne de leur autodérision...

http://www.myspace.com/thewalkmen

Publié dans Groupes-Artistes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Eh bien à vendredi pour écouter tout ça !<br /> et quelle écriture b**del, je suis jalouse ! ;-)
Répondre
L
tu m'en vois flattée, venant d'une blogueuse de renom ça ne laisse pas indifférent ;)<br /> et au passage, à samedi plutot (tite tete)